Poétickets d’Yvon Coquil

Il n’y a plus de poinçonneur
Station Lilas tout comme ailleurs
Sur les quais plus de confettis
Mes trajets sont devenus gris

Un spectre vient hanter la rue de Saint-Malo
Dans les ruines fumantes du refuge Royal
La Belle Tamisier y mena carnaval
Jamais un incendie n’a été aussi beau

En des temps reculés
Au village on a vu
Mille rats dans la rue.

On l’a trop répété !
Et ça fait aujourd’hui
Comme une litanie
C’est l’afflux tant chanté

Ha! L’andouille de viande
De Plonevez du Faou
J’en ai en contrebande
J’en deale, en voulez-vous ?

Le Transsibérien c’est du toc
Il esquive Poulcanastroc
L’Orient-Express est un ratage
Il évite Kertatupage
Le Pacific Railway j’abhorre,
Il ignore Poullic al Lor
Mais la vingt-cinq, la ligne reine
Elle au moins dessert Palaren

Je buvais un demi au café de la Plage
Par la vitre embuée je regardais la place
Les joueurs de pétanque et dealers face à face
Et j’ai cru un instant qu’on allait au carnage